Logements vacants : un facteur aggravant de la crise du logement ?

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Hexagone se penche sur le problème des logements vacants, afin de comprendre si ce phénomène aggrave la crise du logement.

En France, on compte plus de 3 millions de logements vacants début 2020 , soit 8,2 % de l’ensemble des logements. Cela représente une augmentation de près de 60 % en 30 ans.

Le nombre de logements vacants augmente beaucoup plus que la population depuis plus de 30 ans

On observe par ailleurs que cette hausse du nombre de logements vacants est beaucoup plus marquée que celle du nombre total de logements (+42 % depuis 1990) ou que celle du nombre de résidences secondaires, autre source potentielle d’asséchement de l’offre immobilière (+31 %).

Toutefois, la France se situe dans la moyenne des pays de l’OCDE en matière de logements vacants, avec un taux inférieur à celui de pays comme l’Espagne et le Japon, mais supérieur à celui des Pays-Bas et de l’Angleterre.

La vacance des logements concerne particulièrement les départements dont la population a diminué entre 2009 et 2020, accentuant ainsi les difficultés dans ces zones. À une échelle plus locale, ce phénomène touche surtout les agglomérations les moins densément peuplées.

Les logements vacants ne sont pas toujours disponibles directement, soit car ils sont en cours de vente ou car ils ne sont pas habitables. Par ailleurs, beaucoup de ces logements sont mal situés, notamment proches d’une grande route, trop petits, anciens, dégradés  ou appartiennent à des familles ou des personnes âgées qui n’en ont pas l’usage.

Ainsi, le taux de vacances des logements passe de 3,2 % pour ceux situés à 200 mètres d’une route principale contre plus de 8 % pour ceux situés à moins de 10 mètres d’une route principale.

Plus les logements sont petits, plus leur taux de vacances progresse. On compte 8,5 % de vacances en moyenne pour les logements de 35 m2 ou moins contre seulement 2,2 % pour ceux de plus de 125 m2.

La période de construction du logement joue également un rôle, plus elle est ancienne plus les logements ont tendance à être délaissé : 9,1 % de vacances pour ceux construits avant 1900 contre 1,6 % pour ceux construits entre 1999 et 2017.

En fin de compte, une grande partie des logements vacants sont situés en dehors des zones de tension sur le marché de l’immobilier et concernent des biens peu demandés.

Ainsi, le prix moyen du loyer par m² charges comprises pour un appartement type du parc privé locatif est n’est que de 8€ dans les 500 communes où le taux de logements vacants est le plus élevé. En revanche, il est en moyenne 20% plus élevé dans les 500 communes où le taux de logements vacants est le plus faible.

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