Une différence filles-garçons mise en valeur dans le rapport PISA
Comme à peu près partout dans l’OCDE les scores en maths des garçons se révèlent plus élevés que celui des filles (+10 points).
À l’inverse, les garçons français sont à la traîne sur le volet « compréhension de l’écrit » (-20 points), une tendance partagée partout dans l’OCDE sans exception. Même constat pour l’orthographe : en 2021, les filles font en moyenne environ 18 erreurs contre 21 pour les garçons à la dictée-test de la DEPP.
Des différences filles-garçons qui apparaissent dès les premières classes de primaire et s’accentuent avec l’âge
Lors des évaluations réalisées en classe de CP1, les filles obtiennent de meilleurs résultats que les garçons dans la quasi-totalité des tests en français et en mathématiques. Elles sont surtout moins souvent dans les groupes de niveau qualifiés de « à besoin », c’est-à-dire ceux ayant le plus de difficultés.
Dès l’année suivante, l’avantage des filles s’accentue encore en écriture mais en calcul et compréhension des problèmes ce sont cette fois les garçons qui font mieux que les filles. On constate ainsi que le niveau général plutôt hétérogène du CP diverge à partir du CE1, en particulier en faveur des garçons dans les compétences mathématiques. 2
Plus tard, en 6e, on retrouve ces différences entre filles et garçons, dans les mêmes disciplines. En français, 92% des filles ont une maîtrise satisfaisante ou très bonne dans différents domaines testés, contre 86,9 % des garçons (plus de 5 points de différence). Le constat est inverse en mathématiques où les garçons sont 74 % à avoir une maitrise satisfaisante ou très bonne contre 71 % des filles (environ 3 points de différence)3. Des différences que l’on retrouve aussi dans les évaluations réalisées en 6e.
Une différence de sexe dans les performances qui s’exprime dans le choix des filières au lycée puis en « post-bac »
Poursuivants les différences de résultats observées entre le CP et la 6e, les filles et les garçons expriment des choix de spécialités au lycée qui marquent ces différences.
Seuls 29 % sont des femmes, en mathématiques-physiques et chimie 35%, contre 85 % en humanités littérature et philosophie et 72 % en langues, littératures et civilisations étrangères et régionales.
Ces différences se retrouvent donc sans surprise une fois entrés à l’université, entre filières littéraires plutôt féminisées et filières scientifiques plutôt masculines.
Notes
- https://www.education.gouv.fr/filles-et-garcons-sur-le-chemin-de-l-egalite-de-l-ecole-l-enseignement-superieur-edition-2022-340445 ↩︎
- https://archives-statistiques-depp.education.gouv.fr/Default/doc/SYRACUSE/50921/evaluations-2021-reperes-cp-ce1-premiers-resultats-sandra-andreu-isabelle-cioldi-pierre-conceicao-ju?_lg=fr-FR ↩︎
- https://www.education.gouv.fr/les-evaluations-nationales-exhaustives-307627 ↩︎